La COP 28 devait être un point important, pour donner une impulsion à l’action climat, qui ne décollait pas. En effet, le baromètre est au plus mal : les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuent à augmenter – plus 1,2 % entre 2021 et 2022 – et un rapport de l’ONU annonce qu’au rythme actuel, les 1,5° seront intenables. Bien plus, il prévoit que sans effort supplémentaire, le terre se réchaufferait de 2,5° à 2,9° en 2100. Une catastrophe, alors que déjà les méga-incendies brûlent les forêts un peu partout dans le monde, les inondations se multiplient, les sécheresses et les périodes de chaleur extrêmes brûlent les récoltes et rendent des territoires invivables, laissant attendre des migrations climatiques.
De son côté, l’Agence internationale de l’énergie rappelle qu’aucun nouvel investissement dans des projets d’exploitation du pétrole, du gaz ou du charbon n’est compatible avec l’objectif de zéro émission nette d’ici 2050.
Bref, il est temps d’agir !
A l’ordre du jour, le bilan de la COP de Paris (2015), la mise en place du fonds « pertes et dommages » dont le principe a été décidé à la COP 27, l’organisation d’une sortie rapide et équitable de l’exploitation des énergies fossiles, l’évolution des systèmes agricoles et alimentaires mondiaux au changement climatique. Un menu important, sur des sujets qui « fâchent » entre les pays du Nord et les pays du Sud.
Les Gilets jaunes se sont soulevés il y a 5 ans le 17 novembre 2018. Avec cette révolte inattendue de centaines de milliers de salariés, de précaires, de retraités, de chômeurs, le, plus souvent issus de localités éloignées des métropoles, un immense espoir s’est levé .
Ceux « qui ne sont rien« se sont organisés sur les Ronds-Points transformés en Assemblées populaires. Ils ont pris la parole, exprimant leur mal vie. Ils sont sortis de leur invisibilité et se sont battus pour leur droit à vivre mieux, au respect et le droit à décider.
Les femmes Gilets Jaunes ont eu un rôle essentiel dans ce mouvement. Souvent mères célibataires, infirmières ou aides-soignantes, personnes handicapées et/ou malades, elles ont été à l’avant-garde du soulèvement qui restera dans l’histoire comme l’héritier des jacqueries paysannes des sans culottes de 1789, des communards où là aussi les femmes du peuple avaient eu un rôle majeur.
Le samedi 7 octobre, des miliciens du Hamas ont attaqué des cibles civiles et militaires en territoire israélien, tuant des centaines de personnes et semant la panique dans la population. La réponse du gouvernement israélien ne s’est pas fait attendre, avec notamment le bombardement de villes sans défense, faisant des centaines de victimes civiles et semant la destruction et l’horreur à Gaza. Les autorités israéliennes menacent de riposter durement en une guerre longue et sanglante. Lors des précédentes représailles, la machine militaire de l’État israélien ne s’est arrêtée que lorsque les victimes de Gaza ont atteint des proportions disproportionnées, jusqu’à trente fois supérieures aux dommages que la population ou l’armée israélienne aurait subis. Et maintenant, ils menacent que cette fois-ci, ce sera bien pire.
Il faut souligner que deux millions de Palestiniens vivent à Gaza depuis plusieurs décennies dans une situation dramatique et cruelle provoquée par les puissances occidentales.
Enfermés et bloqués dans un « ghetto » construit par l’Etat israélien, ils sont soumis à une humiliation totale, ne pouvant ni sortir ni entrer sur le territoire, ne pouvant recevoir les matériaux nécessaires à la construction des infrastructures dont ils ont besoin, sans les médicaments nécessaires à leurs hôpitaux ni l’accès aux sources d’énergie dont ils ont besoin. Les Palestiniens sont assiégés et soumis à la puissance militaire de l’armée israélienne, qui bombarde périodiquement villes et villages, causant des milliers de morts parmi la population. Ils sont soumis à une politique qui ne peut être décrite que comme une politique d’extermination, qui progresse parfois lentement, mais qui explose à d’autres moments, faisant des milliers de victimes.
Une politique qui bafoue toutes les résolutions de l’ONU et viole les droits fondamentaux des Palestiniens avec la complicité des États-Unis et de l’Union européenne.
La stratégie du Hamas, qui prétend rechercher la libération des Palestiniens, ne fait que les entraîner dans des situations sans issue qui transforment les Gazaouis en monnaie d’échange. Pendant ce temps, de l’autre côté de la barrière, la peur d’une grande partie de la population israélienne se répand face à la mobilisation forcée vers la guerre et le combat. Dans un douloureux paradoxe, apparaissent des dirigeants qui finissent par être les pions d’un jeu fou d’intérêts, géostratégiques ou groupusculaires, dans lequel les vies humaines ou les souffrances de la population n’ont aucune importance.
Depuis un certain temps, toute tentative de recherche d’une solution non violente et fondée sur le dialogue a été dynamitée, laissant les Palestiniens sans espoir d’une solution pacifique qui rendrait possible une coexistence digne entre les deux peuples. L’avenir étant fermé, des milliers de jeunes Palestiniens voient désormais dans la violence le seul moyen de transformer leur situation. La croyance en la prétendue « nécessité » ou « inévitabilité » de la violence comme moyen de résolution des conflits donne du pouvoir aux violents. C’est ainsi que les peuples peuvent en venir à élever et à maintenir au pouvoir les ennemis de leur propre avenir.
Comment arrêter cette spirale de violence exacerbée si les responsables du massacre publient des proclamations appelant à la vengeance et à la violence disproportionnée, en masquant cette violence par le « droit à l’autodéfense » ?
L’internationalisation du conflit et le danger nucléaire qui se profile à l’horizon nous placent tous à un carrefour manifeste. Dans ces circonstances, nos espoirs ne reposent pas sur la conscience des dirigeants actuels, mais sur la voix des peuples et de ceux qui parviennent à se faire entendre en envoyant un message en faveur de l’arrêt de l’escalade de la violence malgré la pression des gouvernements et des médias qui promeuvent un bellicisme irresponsable.
Chaque dénonciation et chaque acte signifiant un appel à la non-violence est un acte qui construit la réalité qui, à l’avenir, sera évidente. Nous devons tous renforcer la conscience de la non-violence et, en ce sens, c’est un moment très opportun pour les personnes religieuses et les différentes voix de la spiritualité d’exprimer leur engagement et leur appel à un monde sans violence.
De la part de Convergence des Cultures et du Parti Humaniste, nous voulons également encourager les milliers de volontaires qui se préparent à participer à la 3ème Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence l’année prochaine, à donner un signe qu’il est nécessaire de changer le monde et qu’il est urgent d’arrêter les guerres et de vaincre les différentes formes de violence.
Convergencia de las Culturas Convergence des Cultures est un organisme qui fait partie du Mouvement Humaniste. Sa mission est de : 1. Faciliter et stimuler le dialogue entre les cultures. 2. Lutter contre la discrimination et la violence. 3. Faire connaître sa proposition à toutes les latitudes. www.convergenceofcultures.org
Plus de 170 écrivain·es et artistes, universitaires, responsables du mouvement social et syndical, politiques jugent que « le soutien à une paix juste et durable n’est pas compatible avec le tour autoritaire inquiétant pris en France ».
L’horreur a frappé le 7 octobre dernier et depuis, la Palestine et Israël s’y enfoncent chaque jour davantage. Tueries massives de civils menées par le Hamas, du massacre de Réïm aux charniers des Kibboutz de Be’eri et Kfar Aza, crimes de guerre de l’État d’Israël contre la population de la bande de Gaza et exactions meurtrières des colons en Cisjordanie : la Palestine et Israël sont le théâtre d’atrocités sans nom. Et plongée dans les ténèbres, la catastrophe a déjà commencé à Gaza, menacée d’une intervention terrestre de l’armée israélienne et promise à la mort et à la désolation.
Chaque vie compte, celle d’un enfant de Gaza comme celle d’un enfant de Sderot, et nous voulons dire notre compassion profonde envers toutes les victimes civiles et leurs familles.
C’est pourquoinous refusons le deux poids-deux mesures qui s’exprime aujourd’hui à ce sujet en France, depuis le plus haut niveau de l’État. Un deux poids-deux mesures qui réduit au silence tout discours qui voudrait exprimer une solidarité avec le peuple palestinien, qui s’inquiéterait même de son sort actuel, qui tend à criminaliser tout soutien à la défense de ses droits démocratiques.
Nous nous élevons contre les accusations et les calomnies qui visent aujourd’hui toute pensée politique qui n’est pas alignée sur celle du pouvoir, notamment envers la France insoumise et le NPA. Des élus et des responsables politiques de ces organisations sont publiquement mis en cause, menacés même.
Même si on peut ne pas partager les expressions de ces organisations, même si elles peuvent être interrogées ou même critiquées, aucun amalgame ne peut être fait avec une quelconque « apologie du terrorisme » ou la moindre complaisance avec l’antisémitisme qu’elles ont toujours dénoncé. Tant la France insoumise que le NPA ont clairement dit leur horreur de tous les massacres et de tous les crimes de guerre.
Dans ce cadre, nous demandons avec force que soient abandonnées les enquêtes pour « apologie du terrorisme » contre le NPA et différentes associations ou collectifs organisant la solidarité avec la Palestine, enquêtes demandées par Gérald Darmanin sur la base de l’article 40 du Code de procédure pénale.
Avec la même vigueur, nous demandons que cessent les interdictions de manifestation ou de réunions publiques en solidarité avec la population de Gaza. De telles manifestations se tiennent depuis plusieurs jours dans toute l’Europe et dans le monde entier, et la France est l’un des rares pays à les interdire. L’atteinte aux droits et libertés démocratiques est manifeste. Elle est grave, profondément illégitime, dramatiquement irresponsable.
Le débat public doit urgemment revenir à la raison. Le soutien à une paix juste et durable n’est pas compatible avec le tour autoritaire inquiétant pris en France. Il est grandement temps d’en prendre la mesure.
Signataires :
Gilbert Achcar, universitaire · Abd-El-Kader Aït-Mohamed, militant des quartiers populaires et des immigrations · Sabrina Ali Benali, médecin · Isabelle Alonso, comédienne, écrivaine · Joseph Andras, écrivain · Charlotte Andrieu, syndicaliste FSU 31 · Aurélie Andry, historienne · Geneviève Azam, économiste · Daniel Bachet, sociologue · Étienne Balibar, philosophe · Ludivine Bantigny, historienne · Jean-François Bayart, professeur à l’IHEID, Genève · Mohamed Ben Saada, militant des quartiers populaires · Christian Benedetti, comédien, metteur en scène · Richard Beninger, responsable associatif · Alain Bertho, anthropologue · Arno Bertina, écrivain · Manu Bichindaritz, NPA · Laurent Binet, écrivain · Aurore Birba Bachet, fonctionnaire · Simone Bitton, cinéaste · Pascal Boissel, militant Union syndicale de la psychiatrie (USP) · Patrick Boitet, journaliste · Mathieu Bonzom, universitaire · Claude Calame, Directeur d’études à l’EHESS, Paris · Céline Cantat, sociologue · Vanessa Caru, historienne · François Chaignaud, danseur, chorégraphe · Patrick Chamoiseau, écrivain · Lou Chesné, porte-parole d’Attac France · Déborah Cohen, historienne · Sonia Combe, historienne · Marie-Agnès Combesque, autrice · Annick Coupé, militante altermondialiste · Pierre Cours-Salies, sociologue · Thomas Coutrot, économiste · Alexis Cukier, philosophe · Sylvain Cypel, journaliste (Orient XXI) · Olivier Cyran, essayiste · Olivier Da Lage, journaliste · Nicolas Da Silva, maître de conférence en sciences économiques à l’Université Paris 13 · Guillaume Davranche, militant de l’Union communiste libertaire (UCL) · Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue · Sophie de la Rochefoucauld, comédienne · Christian Delarue, Conseiller national du MRAP délégué à l’altermondialisme, Attac · Dominique Devals, chanteuse et comédienne · Bernard Dreano, président de Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (CEDETIM) · Vincent Drezet, porte-parole d’Attac · David Dufresne, écrivain, journaliste et réalisateur · Cédric Durand, économiste · Simon Duteil, co-secrétaire de l’union syndicale Solidaires · Ivar Ekeland, président de l’Association universitaire pour le respect du droit international en Palestine (AURDIP) · Annie Ernaux, écrivaine, prix Nobel de littérature · Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du Droit au logement (DAL) · Patrick Farbiaz, Pour une écologie populaire et sociale (Peps) · Nina Faure, réalisatrice · Sébastien Fontenelle, journaliste et essayiste · Geneviève Fraisse, philosophe · Bernard Frederick, journaliste · Bernard Friot, sociologue et économiste · Bruno Gaccio, humoriste · Fanny Gallot, historienne, féministe · Patrice Garésio, co-président de Survie · Isabelle Garo, philosophe · Franck Gaudichaud, historien · Jean-Luc Gautero, maître de conférences en philosophie des sciences · Susan George, politologue, écrivaine et fondatrice d’Attac · Jean Gersin, retraité, militant CGT actif · Sylvie Glissant, psychanalyste · Camille Gourdeau, co-présidente de la Fasti · Alain Gresh, journaliste · Murielle Guilbert, co-secrétaire de l’Union syndicale Solidaires · Kaoutar Harchi, sociologue et écrivaine · Marie-Claude Herboux, porte-parole d’ENSEMBLE! · Cédric Herrou, militant de la solidarité avec les migrant·es · Irène, militante féministe, autrice · Pierre Jacquemain, journaliste · François Jarrige, historien · Samy Johsua, professeur émérite Université d’Aix-Marseille · Anne Jollet, historienne · Robert Joumard, ex-directeur de recherche émérite, Université Gustave Eiffel · Aïssa Kadri, universitaire · Razmig Keucheyan, sociologue · Pierre Khalfa, économiste, Fondation Copernic · Marianne Khalili Roméo, programmatrice de cinéma · Aurore Koechlin, sociologue, féministe · Hubert Krivine, physicien · Stathis Kouvélakis, philosophe · Thierry Labica, universitaire · Mornia Labssi, militante syndicale et antiraciste, coudes à coudes · Julien Larena, universitaire · Mathilde Larrère, historienne · Sylvie Larue, enseignante · Yvan Le Bolloc’h, artiste · Olivier Le Cour Grandmaison, Universitaire · Serge Le Quéau, Représentant de l’Union syndicale Solidaires au CESE · Geneviève Legay, Gilet jaune et altermondialiste · Pierre Lemaitre, écrivain, prix Goncourt · Benjamin Lemoine, chercheur CNRS · Laurent Lévy · Jean-Marc Lévy-Leblond, physicien · Sergi Lopez, comédien · Frédéric Lordon, philosophe et économiste · Michael Löwy, sociologue · Sandra Lucbert, écrivaine · Lumi, vidéaste · Fanny Madeline, historienne · Tal Madesta, journaliste, auteur · Jean Malifaud, syndicaliste Snesup-FSU · Jean-Claude Mamet, ENSEMBLE! · Gilles Manceron, historien · Fabien Marcot, membre du collectif d’animation de Rejoignons-nous · Fernanda Marruchelli, coordinatrice de la Fasti · Roger Martelli, historien · Gilles Martinet, géographe · Gustave Massiah, économiste · Xavier Mathieu, comédien · Margaret Méchin, commission Démocratie d’Attac · Caroline Mécary, avocate · Daniel Mermet, journaliste · Gérard Mordillat, romancier, poète et cinéaste · Corinne Morel-Darleux, écrivaine · Annliese Nef, historienne · Annie Ohayon Dekel, productrice · André Paco, journaliste · Ugo Palheta, sociologue · Stefano Palombarini, économiste · Benjamin Patinaud, essayiste · Willy Pelletier, sociologue · Jean-François Pellissier, porte-parole d’ENSEMBLE! · Evelyne Perrin, économiste, membre de la Ligue des droits de l’Homme · Alice Picard, porte-parole d’Attac · Nadine Picaudou, Professeur émérite de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne · Régis Portalez, ingénieur · Christine Poupin, NPA · Hugo Prevost, porte-parole de l’Union étudiante (UÉ) · Olivier Rabourdin, acteur · Candice Raymond, historienne · Fabrice Riceputi, historien · Gilles Ringenbach, ancien cadre du secteur privé · Laurent Ripart, historien · Daniel Rome, militant altermondialiste, Cerises la Coopérative · Théo Roumier, syndicaliste · Liliane Rovere, comédienne · Alain Ruscio, historien · Pauline Salingue, NPA · Catherine Samary, économiste, spécialiste des Balkans · Éléonore Schmitt, porte-parole de l’Union étudiante (UÉ) · Sarra Sebaoui, doctorante en sociologie · Paola Sedda, Université de Lille · Jérôme Segal, historien · Claude Serfati, économiste, membre du Conseil scientifique d’Attac · Leïla Shahid, ancienne déléguée générale de Palestine en France · Michèle Sibony, Union juive française pour la paix (UJFP) · Omar Slaouti, conseiller municipal à Argenteuil · Anthony Smith, responsable syndical au Ministère du travail · Fred Sochard, dessinateur · Pierre Stambul, porte-parole de l’Union juive française pour la paix (UJFP) · Alessandro Stella, historien · Barbara Stiegler, philosophe · Didier Super, humoriste · Jacques Testart, biologiste · Julien Théry, historien · Louis-Georges Tin, maître de conférences en Lettres modernes · Sylvie Tissot, sociologue · Jean-Michel Toulouse, ancien directeur d’hôpital public · Éric Toussaint, porte-parole du CADTM international · Enzo Traverso, historien · Tsedek!, collectif juif décolonial · Usul, vidéaste · Jean-Philippe Uzan, astrophysicien · Patrick Vassalo, retraité · Dominique Vidal, journaliste et historien · Gisèle Vienne, chorégraphe et plasticienne · Antoine Vigot, secteur international de la FSU · Elise Voguet, historienne · Éric Vuillard, écrivain · Abdourahman Waberi, écrivain · Francis Wurtz, Député honoraire du Parlement européen · Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac France · Sophie Zafari, syndicaliste · Pierre Zarka, Cerises la coopérative, ancien directeur de L’Humanité
Commentaire personnel : Pleinement solidaire avec cette tribune qui honore ses sigantaires, (et un merci particulier à Patrick Farbiaz de PEPS pour l’avoir signé ) car soutenir les exactions et les crimes de guerre perpétués par l’Etat d’Israël ne sert ni la paix ni l’humanité !